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Actualité

La punaise diabolique

Quel impact pour les noyers
Quel impact pour les noyers
© Senura

Qui est Halyomorpha halys ?

Elle se fait de plus en plus remarquer dans les vergers de noyer. Sa forme caractéristique, ses antennes tachetées, ses plaques d’œufs ainsi que ses petites larves d'un rouge vif, interrogent de nombreux producteurs. Son nom n’est pas rassurant, la punaise diabolique est sous la loupe de la SENuRA.

Les premières observations

La punaise diabolique Halyomorpha halys (Stal, 1855) est un ravageur polyphage, capable de s’attaquer à de nombreuses cultures, principalement fruitières (Pomme, Poire, Pêche, Noisette, Kiwi, …) mais aussi légumières. Originaire d’Asie et observée en France dès 2012 en Alsace, la punaise diabolique a causé de premiers dégâts sur des vergers de pommiers en Savoie dès 2019 (ALISON et al. 2021).

Sur noix, la présence de l’insecte est observée depuis 2020 avec des captures certifiées en 2022 dans le cadre du réseau de surveillance du Bulletin de Santé des Végétaux

Comment la reconnaitre

La punaise diabolique est facilement reconnaissable notamment par rapport à la punaise verte, habituellement plus commune. Elle peut cependant être confondue avec la punaise grise (Rhaphigaster nebulosa) de laquelle elle se différentie par la répartition de ses trois taches claires sur les antennes (BALMES, STREITO 2015). En effet les deux dernières taches sont réparties de part et d’autre du dernier inter-segment chez H. halys. De plus la punaise diabolique ne dispose pas d’épine abdominale contrairement à la punaise grise.

Antennes

tache blanche de part et d’autre du dernier inter-segment 

Tête

Forme allongée et rectangulaire avec les marges
latérales concaves

Connexivum

taches médianes claires plutôt triangulaires

Les larves mobiles (stade L2 et plus) sont plus petites, sombres, avec une forme plus tassée et une tache claire caractéristique au milieu de chaque tibia. Leur tête est carrée et on retrouve une tache blanche sur le troisième article des antennes. Il existe 5 stades larvaires.

Enfin les plaques d’œufs ainsi que les larves L1 sont très caractéristiques et peuvent s’observer durant le mois de Juin en verger de noyer.

Où en est la recherche

La SENuRA surveille la punaise diabolique de près. Les premiers essais menés en 2022 (fond propre) et en 2023 (financement OP) ont permis d’observer les attaques de l’insecte sur les noix, démontrant la capacité de l’insecte à se nourrir des fruits tout au long de leur développement. Les campagnes de piégeage ont aussi montré la présence d’adultes au sein des vergers dès la pollinisation et jusqu’à la récolte. L’impact économique du ravageur reste complexe à évaluer, ce qui en fait le cœur du projet PACTE