La SENuRA. travaille la mise au point de techniques de taille des arbres à adapter à chaque variété en tenant compte de ses qualités intrinsèques et du potentiel du sol tout en visant à réduire les charges de main d’œuvre.
PROGRAMME D'EXPÉRIMENTATION EN COURS : dRastic
Plusieurs mode de formation de l’arbre (gobelet axe, axe structuré, palmette US, tuteurage, palissage…) et du verger (densité) sont étudiés afin de définir la conduite la plus adaptée en fonction des variétés.
En comparant les effets de la taille de formation sur le rendement et la qualité, la SENURA élabore un référentiel permettant d’accompagner les producteurs dans leur orientation.
Les hautes densités ont été mises en place pour accélérer la mise à fruit et augmenter le rendement les premières années. Cependant, cette technique amène plus rapidement un manque de lumière et un frottement entre les arbres. De plus, la concurrence entre les arbres a pour effet de réduire le calibre des fruits. Afin de palier à ces problèmes plusieurs solutions ont été testés sur différentes variétés (Lara, Chandler, Fernor et Franquette).
L’extinction consiste à supprimer de rameaux fructifères sur le tiers inférieur des axes et charpentières par arrachage manuel. Cette technique à montrer de bon résultat sur Fernor permettant une amélioration sensible du rendement mais aucun effet sur Chandler.
Cette taille consiste à tailler sévèrement les arbres à l’aide d’un lamier un inter-rang sur 2. Cette technique a fait ces preuves sur Lara et est en cours d’évaluation sur Fernor et Franquette.
Pour maintenir un bon niveau de rendement, et répondre aux exigences de qualité de production, les nuciculteurs ont de plus en plus recours à l’irrigation.
PROGRAMME D'EXPÉRIMENTATION EN COURS : Denver
Des études prévoient une augmentation des besoins en irrigation des cultures sur la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le futur. De plus, l’irrigation des cultures entre en conflit avec d’autres usages tels que l’alimentation en eau potable et la production d’électricité. Il est donc indispensable de gérer aux mieux les besoins en eau du noyer.
Des outils d’aide au pilotage de l’irrigation existent, parmi lesquels les sondes permettant de suivre la teneur en eau du sol. Cependant, un approfondissement des connaissances sur leur emploi en culture de noyers est nécessaire afin de les utiliser de manière optimale.
Dans un contexte socio-environnemental de plus en plus exigent, la réduction des intrants doit permettre de répondre aux attentes du plan EcoPhyto
PROGRAMME D'EXPÉRIMENTATION EN COURS : Sys’Noix
La fertilisation des noyers est primordiale à l’implantation du verger (fumure de fond) et, par la suite, se raisonne selon la vigueur des arbres et le rendement moyen de la parcelle, à l’aide d’analyses de sol utiles à la détection de carence ou d’excès.
Afin d’améliorer le pouvoir tampon des sols à pH acide, l’apport de calcaire peut se révéler indispensable, qu’il soit effectué sous forme d’engrais calcifiants ou par chaulage.
Les nutriments majeurs indispensables au bon développement et fonctionnement de l’arbre sont l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium et le magnésium. Il est important de maintenir un bon équilibre entre ces éléments dans le sol des vergers.
Le maintien d’un taux de matière organique suffisant dans les sols permet d’améliorer leurs propriétés physico-chimiques et favorise une vie du sol riche bénéfique au développement racinaire des noyers.
L’utilisation des produits fertilisants ou phytosanitaires doit se faire de façon raisonnée afin de répondre au plus juste au besoin de l’arbre et de limiter leur impact environnemental.
Depuis 2015, un essai, dans le cadre du contrat de rivière Sud Grésivaudan, a été mis en place chez trois puis cinq producteurs à partir de 2017, visant à tester des systèmes de culture à faible niveau d’intrant.
Les pratiques culturales influent sur les caractéristiques structurales et organiques du sol, et déterminent la qualité sanitaire du verger. C’est pourquoi chaque intervention doit être raisonnée.
PROGRAMME D'EXPÉRIMENTATION EN COURS : Greencoq
L’entretien de la ligne en vergers de noyers est un sujet primordial des nuciculteurs, l’enjeu étant de maintenir un sol lisse et plat pour la récolte, et de limiter toute concurrence inter-espèces avec les noyers pour l’accès aux ressources nutritionnelles et hydriques du sol.
Dans un objectif de diminution de l’utilisation d’herbicides dans les vergers, à la fois pour des raisons économiques et environnementales, mais également pour limiter les salissures des noix au sol à la récolte, des travaux sont menés pour tester des alternatives au désherbage chimique sur la ligne.
La majorité des vergers de noyers d’Auvergne-Rhône-Alpes sont enherbés. Les avantages de l’enherbement de l’inter-rang sont multiples: maintien de la structure et donc de la portance du sol, augmentation à long terme de la teneur en matière organique du sol, atténuation des risques de lessivage et amélioration du ramassage mécanique des noix (facilité et limitation des salissures).
L’enherbement de l’inter-rang nécessite 4 à 6 passages de broyeur par an, permettant le contrôle du bon fonctionnement des goutteurs, la limitation du développement des espèces ligneuses et amenant une belle image du verger (aspect esthétique). Cependant, ces passages répétés ont un impact négatif sur le tassement des sols et représentent un coût non négligeable pour le producteur.
Le sol des noyeraies est de moins en moins travaillé, principalement par crainte de créer des irrégularités en surface et de faire émerger des cailloux préjudiciables à la récolte. Toutefois, le travail du sol serait intéressant dans la lutte prophylaxique contre les ravageurs et maladies et l’amélioration de la structure des sols souvent tassés par l’intervention répétée de lourds engins.
Les sols des vergers sont de plus en plus compactés du fait de la mécanisation, se traduisant par le passage répété de lourds engins, à la récolte notamment. Cette dégradation de la structure des sols engendre des soucis au niveau du fonctionnement et de la vie du sol, ce qui peut avoir des répercussions néfastes au niveau du comportement des arbres (difficulté d’implantation des racines et donc d’alimentation et de leur faculté à faire face aux problèmes sanitaires). Des solutions sont donc recherchées afin d’améliorer l’état des sols.
Moment clé de la saison, la récolte doit être gérée en amont et en aval afin de préserver la qualité des fruits et réduire l’impact environnemental.
Connaître tôt en saison les quantités et les calibres des noix à récolter est essentiel pour les structures commerciales. Elles peuvent ainsi négocier avec leurs clients les marchés tôt en saison et écouler plus confortablement la production.
La SENuRA a mis au point une méthode permettant de faire une prévision des rendements et des calibres. Elle assure aujourd’hui cette prestation chaque année
Les opérations de lavage et d’écalage des noix sont par définition ponctuelles mais génératrices de pollution des eaux parfois importantes. La SENuRA a mis en place plusieurs études depuis 1996 visant à réduire cette pollution.
Les études de la S.E.Nu.R.A. de 1996 à 1999 ainsi que le Programme Intégré de Développement Agricole de 2006 (PIDA), ont permis de montrer que des systèmes de prétraitement amélioraient nettement la qualité des rejets et la consommation d’eau, mais restaient insuffisants pour un rejet direct en milieu aquatique. C’est pourquoi la SENuRA a relancé depuis 2016, une nouvelle étude dans le cadre du contrat de rivière. Aujourd’hui, trois systèmes de traitements sont actuellement à l’essai.
Réduire sa consommation d’eau lors des opérations de lavage est la première pratique à mettre en œuvre pour limiter les rejets polluants. La SENuRA a mis en évidence plusieurs méthodes permettant cette réduction : l’utilisation d’électrovannes, de buse haute pression ou encore du recyclage après un premier traitement des matières en suspension.
Dernière étape avant la commercialisation des noix, cette étape est primordiale pour obtenir une bonne qualité de noix qui se conservera dans le temps. Un taux d’humidité à 12% est préconisé en AOP.
L‘humidité des noix est un thème travaillé par la S.E.Nu.R.A. depuis les années 90. Initiée à la demande des Organisations de Producteurs du Sud-est, cette étude a été réalisée en collaboration avec la station de Creysse. L’objectif, défini par les professionnels représentants des Organisations de Producteurs, était d‘avoir un outil fiable, précis et peu coûteux pour gérer le séchage des noix dans les exploitations nucicoles. Aujourd’hui, elle assure la maintenance et la calibration chaque année de l’indicateur d’humidité Sparex.