Le Carpocapse a deux générations par an. En l’absence de traitement, il peut causer plus de 40% de dégâts en verger de noyers.
La connaissance du cycle du ravageur permet d’adapter des méthodes de lutte appropriées. La compréhension du lien entre piégeages et dégâts est encore à affiner.
Plusieurs capsules d’attractifs peuvent être utilisées dans les vergers pour suivre le vol du carpocapse et décider des dates de traitement, bien que la règle de traitement ait été établie pour une seule de ces capsules. un modèle de prévision permet de raisonner le déclenchement des traitements.
Il existe plusieurs méthodes de lutte qui permettent de maitriser ce ravageur, soit en perturbant la reproduction, soit en ciblant les différents stades de développement. Des solutions innovantes et durables sont encore à l’étude.
La confusion sexuelle par diffusion de phéromones femelle est largement répandue. De nouveaux modes de diffusion plus pratiques sont constamment développés.
Un projet de lutte par lâcher de carpocapses stériles est en cours d’étude
Un à deux traitements insecticides par an sont réalisés contre le carpocapse, permettant de maîtriser également la mouche du brou. Un traitement biologique spécifique, la carpovirusine, est aussi utilisé.
La mouche du brou n’effectue qu’un cycle par an sur la noix, sa seule espèce hôte. Suite à son arrivée en France en 2007, elle a fait l’objet d’une lutte obligatoire (chimique) jusqu’en 2013. Elle est maintenant le ravageur principal des noyers commerciaux.
Le suivi biologique en laboratoire et sur le terrain permet d’affiner les connaissances sur le cycle du ravageur et d’adapter des méthodes de lutte.
Des émergences de mouches sont réalisées en laboratoire dans le but de mieux connaître les conditions optimales de développement du ravageur, et de créer un réservoir d’insectes nécessaire à la réalisation d’études en situation contrôlée.
Un bon suivi du vol de la mouche est essentiel pour bien positionner les traitements. Différentes formes et positionnements pièges dans les parcelles ont été testés.
L’homologation de produits phytosanitaires a permis de répondre à l’urgence sanitaire lors de l’émergence de ce nouveau ravageur. Aujourd’hui, la poursuite des essais a pour objectif de développer des méthodes alternatives limitant l’utilisation d’intrants.
Les insecticides sont le seul moyen de lutte utilisé à ce jour contre la mouche du brou. Des moyens alternatifs, comme le piégeage massif et la pulvérisation d’argile sont très peu utilisés.
La réduction d’utilisation de produits phytosanitaire pousse à trouver d’autres moyens de lutte, expérimentés à la SENuRA tels que le Piégeage massif, et la Confusion sexuelle (l’utilisation de phéromones sexuelles de la mouche du brou est encore à l’état de recherche).
Des parasitoïdes de la mouche du brou pourraient être utilisés en lutte intégrée. Des travaux d’identification des parasitoïdes potentiels présents dans les vergers sont en cours.
La cochenille du cornouiller, Parthenolecanuim corni, a connu une recrudescence en 2010 en vergers de noyer. Les travaux de la SENURA ont permis d’affiner les connaissances sur ce ravageur, et de développer des méthodes de lutte.
Jusqu’en 2010, ce ravageur avait été peu étudié sur noyer. Face à sa recrudescence, la SENuRA a fait un important travail de recherche bibliographique et de terrain pour mieux comprendre le comportement de ce ravageur et de ses auxiliaires sur noyer.
Le cycle de Parthenolecanium corni a été suivi sur noyer de 2011 à 2015 ce qui nous a permis de peaufiner nos connaissances sur le fonctionnement de ce ravageur et d’établir son cycle de vie sur noyer.
En 2011, suite aux importants dégâts constatés en 2010, une enquête auprès des producteurs a été lancé pour essayer de comprendre les facteurs culturaux qui ont pu influencer cette recrudescence
l’antériorité de ce ravageur polyphage a permis l’extension d’utilisation de produit déjà homologué sur d’autres espèces végétales. Pour diversifier les interventions et prévenir les phénomènes de résistance, d’autres solutions chimiques ou alternatives sont étudiées.
La SENuRA a travaillé en collaboration avec plusieurs firmes pour définir les traitements pouvant permettre de lutter contre la cochenille en préventif avant débourrement ou en curatif au cours du printemps/été.
En parallèle du suivi du cycle de la cochenille sur noyer, un important travail a été mené pour répertorier les parasitoïdes de la cochenille présent en verger de noyer. A titre d’exemple, 15% des cochenilles suivies aux printemps ont été parasités en 2015.
La diversité biologique est source de services écosystémiques considérables tels que la pollinisation, l’épuration des eaux, la fertilisation des sols ou le contrôle des ravageurs et des maladies. La transition vers des alternatives agronomiques plus respectueuses de l’environnement est un enjeu clé pour la filièrre.
De nombreux ravageurs sont régulés naturellement par les auxiliaires. Préserver la biodiversité permettrait de réduire la pression parasitaire et constitue un moyen de lutte efficace.
Les premiers essais sur les effets non intentionnels des produits phytosanitaires sur l’équilibre des populations d’acariens à la S.E.Nu.R.A. datent de 2000. Les principaux acariens présents sur les parcelles sont donc bien connus, ainsi que les risques de dégâts qu’ils peuvent occasionner. L’arrivée constante de nouvelles molécules sur le marché nécessite un effort d’expérimentation constant sur ce sujet.
Le suivi des arthropodes du sol a pour but d’évaluer l’impact des pratiques agricoles sur les populations d’insectes. Une première évaluation permet de faire un état des lieux initial sur deux parcelles d’essai, juste après l’installation d’infrastructures agroécologiques. Par la suite, l’étude permettra d’évaluer les équilibres mis en place entre auxiliaires et ravageurs et d’optimiser les pratiques culturales.