Champignon
Dépérissement
De plus en plus de dépérissements sont constatés dans les secteurs forestiers et arboricoles du monde entier, suscitant une vive inquiétude. Ces phénomènes complexes, induits par de multiples facteurs biotiques et abiotiques, s'accentuent dans un contexte de changement climatique et se manifestent par des symptômes observables ou non, pouvant conduire à une mort prématurée des arbres.
Porgamme d'expérimentation en cours



Dépérissement

Dépérissement

Dépérissement

Dépérissement

Dépérissement
Symptômes de dépérissement ©Senura
Travaux préliminaires
Afin de mieux caractériser les manifestations du dépérissement et d’estimer l’ampleur de son impact
en vergers de noyers fruitiers, différentes initiatives ont vu le jour à partir de 2021.
Enquête nationale
Une enquête menée en 2021 par le CTIFL en collaboration avec la SENuRA auprès des producteurs sur le territoire national a permis de caractériser la perception des producteurs vis-à-vis du dépérissement, d’identifier les symptômes prédominants associés aux dépérissements, et les facteurs suspectés comme favorisant l’expression des symptômes. Il a soulevé la nécessité de collecter des données de terrain précises dans l’espace et dans le temps.
Groupe de travail
Suite à ce travail d’enquête nationale, un groupe technique national Dépérissement du Noyer a été créé en 2022, composé des chargés d’expérimentation et conseillers techniques des deux bassins de production (sud-est et sud-ouest), pour échanger sur les différentes pistes de travail à approfondir.
Observatoire de Parcelles
La mise en place du groupe technique national Dépérissement du Noyer a également permis la mise en place en 2022 d’un observatoire de parcelles dont la fonction est de surveiller l’évolution de la fréquence et de l’intensité des phénomènes de dépérissement sur le territoire national. Cet observatoire est toujours actif et a vocation à se pérenniser voire s’étendre.

Dépérissement sur jeunes vergers ©Senura
Travaux récents - Modélisation
Pour tenter de mieux appréhender la complexité des mécanismes impliqués, d’analyser, et de cibler comment les facteurs biotiques et abiotiques peuvent se combiner et interagir avec les dérèglements climatiques, des modèles de prédiction de ces risques de dépérissement sont développés en croisant des disciplines scientifiques jusque-là disjointes.
Première approche
Les premiers travaux de modélisation du dépérissement chez le noyer fruitier ont débuté en 2022 et ont abouti à l’ébauche d’un premier modèle qualitatif. Afin de poursuivre ce travail, le projet CANDIDE a vu le jour.
CANDIDE – axe noyer fruitier
Le projet CANDIDE (ChÂtaignier et Noyer : Développement d’outils de DIagnostic du DÉpérissement pour les filières fruitières et forestières), initié en 2024 a pour objectif la conception d’un nouvel outil d’aide à la décision numérique permettant d’identifier au mieux les principaux facteurs conduisant au dépérissement du noyer, d’apporter des solutions appropriées pour la conception de systèmes durables et innovants, d’optimiser la gestion arboricole et de piloter au mieux les renouvellements des arbres. Il combinera le modèle quantitatif BioClimSol (CNPF) et la modélisation IPSIM (“Injury Profile SIMulator”, INRAE Toulouse) et intègrera les compartiments abiotique (lien sol - climat - parcelle), biotique (matériel végétal - ravageurs - maladies) et les facteurs anthropiques potentiels (taille - irrigation - conduite…).
L’OAD (disponible courant 2028) apportera un soutien bienvenu aux filières nucicoles forestières et fruitières pour le diagnostic de parcelles dans un contexte d’incertitudes climatiques et de besoin d’adaptation des pratiques culturales et de gestion sylvicole.