Champignon
Anthracnose
Cette maladie provoquée par le champignon Gnomonia leptostyla (forme sexuée) est présente chaque année quelle que soit la zone de production. La défoliation peut être telle que le calibre des fruits, leur alimentation et la formation des rameaux de l’année suivante sont en péril.
Suivi biologique
La connaissance du champignon et la compréhension de son cycle sont des points inévitables dans la lutte contre la maladie. L’identification du stade mature du champignon est complémentaire au suivi des projections de spores. Ils contribuent selon les conditions climatiques au bon positionnement des traitements phytosanitaires.
Suivi de maturité des périthèces et suivi des projections d’ascospores
L’étude des stades de maturité des périthèces (organes de reproduction sexuée) au cours du printemps permet d’identifier le début de la période de projections de spores et d’évaluer le stock de spores projetables.
Le suivi des projections permet quant à lui de déterminer le début des émissions d'ascospores de Gnominia leptostyla et d’identifier les périodes à risques de contamination.
En parallèle, un suivi météorologique est indispensable.
Attention : qui dit projections de spores ne dit pas contamination systématique !
Grâce à ces suivis, il a en effet été montré, que ce champignon a besoin de combinaisons de température (optimale 26°C) et de temps d’humections (6 à 24 h selon les conditions de température) pour se développer. En attendant, il patiente !
Vers la modélisation
Après des années de suivi biologique du champignon, les travaux menés en collaboration avec la SRPV et le Ctifl ont abouti à la création d’un modèle de prévision aujourd’hui utilisé en support pour le raisonnement des traitements phytosanitaires (BSV, bulletin technique noix ….).
La modélisation est un outil d’aide à la décision mais pas la réalité, c’est une image de la réalité à un moment et à un endroit donné.
Anthracnose sur feuilles ©Senura
Méthodes de lutte
Initialisés en 1993, les travaux de recherche ont permis l’homologation de plusieurs produits phytosanitaires. Un positionnement préventif est à privilégier mais certains produits à action curative existent aussi. Outre ces solutions, des méthodes de lutte prophylactiques ont été mises au point pour limiter l’inoculum et ainsi réduire l’utilisation de produits chimiques.
Lutte alternative
En vue d’une optimisation du nombre traitements phytosanitaires pour réduire les coûts de production et les impacts environnementaux des travaux sur la prophylaxie ont été réalisés : broyage, ajout d’urée.
Aujourd’hui le broyage est devenu une méthode utilisée en routine pour réduire l’inoculum de champignon.
Lutte phytosanitaire
L’objectif est de mesurer l’efficacité de produits phytosanitaires dans une démarche d’homologation, à pleine dose ou à différentes doses pour trouver des solutions de lutte contre l’Anthracnose du noyer.
Grâce à ses expérimentations, plusieurs produits ont reçus une homologation contre cette maladie.
Anthracnose ©Senura