Nos travaux de recherche
Maladies, ravageurs et auxiliaires
en verger de noyer
Anthracnose
Bactériose
Biodiversité
Chancre Vertical Suintant
Carpocapse
Le carpocapse Cydia pomonella est un lépidoptère présent dans les vergers de pommiers et de noyers. On compte habituellement deux générations par an, mais avec le réchauffement climatique, il est possible de voir émerger une troisième génération. En l’absence de traitement, il peut causer plus de 40% de dégâts en verger de noyers.
Cochenilles
La cochenille du cornouiller, Parthenolecanuim corni, a connu une recrudescence en 2010 en vergers de noyer. Les travaux de la SENURA ont permis d’affiner les connaissances sur ce ravageur, et de développer des méthodes de lutte. Ces dernières années la problématique se limite à quelques parcelles.
Colletotrichum
Mouche du brou
La mouche du brou Rhagoletis completa n’effectue qu’un cycle par an sur la noix, sa seule espèce hôte. Suite à son arrivée en France en 2007, elle a fait l’objet d’une lutte obligatoire jusqu’en 2013. Désormais assimilée à l’agrosystème, sa présence entraine des problématiques ponctuelles moins conséquentes que lors des premières années d’expansion.
Phytopte du noisetier
Le phytopte du noisetier (Phytoptus avellanae) est le deuxième ravageur le plus important du noisetier en France. Cet acarien colonise les bourgeons, provoquant leur avortement et peut engendrer plus de 20 % de pertes de production pour les variétés les plus sensibles (Germain et al. 2004)
Pityophthorus
Pityophthorus juglandis est un scolyte, ravageur avéré du noyer et bien connu aux USA pour être le vecteur principal de la Maladie des 1000 chancres. La détection en France de la maladie comme du vecteur en 2022 près de Lyon, a remis l’insecte au centre des attentions.
Pyrale du caroubier
Ectomyeloïs ceratoniae est un ravageur polyphage particulièrement problématique sur datte et caroube. Sa forte présence en Espagne sur noyer invite à la vigilance. Détectée en 2018 pour la première fois en France, la pyrale ne semble pas représenter un risque majeur pour le moment.
Punaise diabolique
La punaise diabolique Halyomorpha halys est un ravageur ployage invasif en France. Bien que n’étant pas déclaré ravageur du noyer, sa forte présence dans les vergers (dès 2020) nécessite une surveillance.
Foire aux questions
Il existe chez le noyer, deux maladies importantes : la bactériose et les anthracnoses (Gnomonia et Colletotrichum), mais l’explosion récente de pourritures sur fruits (ou « noix noires »), devient également préoccupante avec des symptômes inhabituels, notamment des nécroses sur fruits gagnant les brindilles fructifères qui se dessèchent avec différents agents pathogènes parmi lesquels les Botryosphaeriaceae ou les Phomopsis, etc.
L’apparition de nécroses ou de « noix noires » peut avoir différentes origines : bactérienne, cryptogamique ou altération suite à l’attaque de ravageurs. Bien souvent, lorsque les symptômes apparaissent, il est déjà trop tard. La plupart des interventions doivent être préventives et suivre un diagnostic précis. Privilégiez les mesures prophylactiques telles que la suppression des fruits momifiés, le broyage des feuilles après leur chute ou la réduction des stress. S‘il s’agit de la présence de ravageurs (mouche du brou), utilisez des pièges et appliquer un traitement si nécessaire.
La protection du verger suit un calendrier en fonction des stades phénologiques et des cycles biologiques des ravageurs et pathogènes. Le traitement n’est pas systématique. Les modèles de prévision permettent d’apprécier le niveau d’infestation et la période d’intervention si nécessaire. Le raisonnement doit se faire à la parcelle au moyen de suivis de piégeage dans le cas de ravageurs, ou selon les recommandations des bulletins techniques pour les maladies. Le niveau de tolérance peut être évalué selon les antécédents de la parcelle et les conditions de l’année.
Les symptômes de la bactériose peuvent être visibles sur différents tissus : rameaux, feuilles et fruits, ces derniers étant les plus caractéristiques. Les premières manifestations se présentent sous forme de petites taches en légère dépression d’abord d’aspect huileux puis noirâtre. Ensuite ces taches s’agrandissent. Les infections précoces provoquent la chute des jeunes fruits. Plus tard, la coque noircit et le cerneau devient déliquescent.
Le Colletotrichum est un champignon de la famille des Ascomycètes qui peut se conserver dans différents tissus: bourgeons, rameaux et fruits momifiés. Sa dissémination est assurée par des pluies contaminatrices.
Les premiers symptômes sur fruits sont visibles à partir de juin avec l’apparition de nécroses sèches et creusées. En cours de saison, des sporulations roses-orangées caractéristiques se développent. Rapidement, le fruit se momifie provocant l’arrêt de son alimentation ou sa chute prématurée. Contrairement à la bactériose, le cerneau n’est pas déliquescent.
Ce diptère de 4 à 8 mm est reconnaissable à ces ailes membraneuses ornées de stries noires caractéristiques en forme de « L » et à la présence d’un point jaune en bas du thorax. Sa présence au verger est discrète mais les adultes peuvent être visibles à partir de mi-juillet (date moyenne de début du vol) jusqu’en septembre. Les larves charnues et blanches d’environ 2 mm présentes dans le fruit se nourrissent du brou qui prend alors un aspect noir et devient mou. Il n’y a qu’une génération par an qui émerge par vagues successives de juillet à octobre avec un pic situé fin juillet-début août.
Le carpocapse est un lépidoptère dont la larve creuse des galeries dans le fruit. Les adultes sortent à partir de mi-mai et forment la première génération (G1) La deuxième génération (G2) issue des premières pontes arrive 6 à 8 semaines plus tard. Les dégâts sont repérables par la présence de déjections en amas au niveau du point de pénétration des larves dans le fruit.
On retrouve les larves diapausantes dans les anfractuosités de l’écorce où elles passent l’hiver.
Ce ravageur mobile est souvent localisé en foyer. Pour détecter sa présence et sa répartition dans le verger, il est nécessaire de placer un piège chromatique (plaque jaune engluée) positionné en fonction des dégâts observés les années précédentes. Le seuil d’intervention est fixé à 3 relevés positifs consécutifs sur un intervalle de 7 à 10 jours dans le cas d’une intervention chimique.
Il existe aussi d’autres solutions alternatives telles que l’application d’argile ou le piégeage massif utilisables sous certaines conditions (contraintes techniques et/ou surface minimum). La confusion sexuelle est en cours d’étude et devrait bientôt compléter la liste des moyens de lutte alternatifs.
Il est possible d’intervenir par pulvérisation en fonction des seuils d’intervention, à partir de 10 prises consécutives sur les 3 derniers relevés pour la G1 et 6 prises consécutives sur les 3 derniers relevés pour la G2. Un piège Delta est indispensable pour détecter la présence du ravageur dans le verger.
La confusion sexuelle utilisée depuis plusieurs années a également montré son efficacité sur des populations de moyenne à faible pression et sur des surfaces supérieures à 5ha.
La lutte alternative regroupe l’ensemble des solutions visant à réduire ou prévenir la présence de bioagresseurs par des moyens non chimiques de synthèse.
Il peut s’agir de mesures prophylactiques, de procédés mécaniques ou biologiques.
Les pièges utilisés pour le piégeage massif de la mouche du brou sont constitués de bols hermétiques contenant un attractif alimentaire et dont une partie de la paroi interne est enduite de deltamethrine, substance adulticide. La répartition des pièges préconisée est de 100 pièges /ha. Cette méthode est efficace à condition de respecter les préconisations du fournisseur.
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