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Champignon

Colletotrichum

Colletotrichum est un champignon appartenant à la famille des Ascomycètes. Il attaque de nombreuses cultures telles que la fraise, l’olive, la pomme, les céréales,… Il a été détecté en France sur la noix en 2007 lors d’une étude menée sur la bactériose. En 2011, il est reconnu agent pathogène du noyer suite à des pertes importantes, pouvant atteindre jusqu’à 70%. Il est depuis retrouvé chaque année dans les vergers et provoque des pertes de rendement.
  • Colletotrichum
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Colletotrichum sur noix ©Senura

Caractérisation

Des travaux ont été menés afin d’améliorer les connaissances sur la flore fongique des bourgeons dormants du noyer. L'objectif était de déterminer les espèces de Colletotrichum présentes. Les deux espèces majoritaires (C. godetiae et C. fiorinae) sont actuellement en cours de caractérisation (pathogénicité, conditions de germination, ...).

Connaissance du pouvoir pathogène de champignons présents avec Colletotrichum au sein des bourgeons

L’étude du pouvoir pathogène (capacité à provoquer une maladie) des autres champignons identifiés sur les bourgeons nous permet de voir si Colletotrichum est le seul capable d’infliger de lourdes pertes lors de la récolte.

Écologie des bourgeons dormants et identification des espèces de Colletotrichum

Le premier objectif est de réaliser une analyse de la communauté fongique présente sur les bourgeons dormants de noyers, afin de valider la présence ou non d’agents pathogènes reconnus comme Colletotrichum, mais aussi Botryosphaeria, Fusarium, .... Ces études ont également pour but d’identifier les espèces appartenant au genre Colletotrichum. Cela permettra par la suite d’étudier leur virulence, leur biologie et de réaliser les tests de sensibilité aux fongicides sur les espèces les plus pertinentes.
Colletotrichum sur noix
Colletotrichum sur noix ©Senura

Suivi biologique

L’acquisition de connaissances sur le cycle du Colletotrichum, ses sources d’inoculum et sa reconnaissance au terrain sont des éléments essentiels pour une gestion durable du pathogène.

Enquête

Une enquête a été effectuée pour étudier les pratiques des nuciculteurs des deux bassins de production ainsi que les conditions pédoclimatiques respectives. L’objectif est de définir les facteurs favorisant ou limitant le développement de Colletotrichum. Ceci permettrait par la suite d’adapter au mieux les pratiques et d’essayer de limiter l’emploi de produits phytosanitaires.

Étude des émissions de spores de Colletotrichum

Le champignon se conserve notamment pendant l’hiver dans les fruits infectés, restant au sol ou sur l’arbre. Au printemps, ils sont des sources de contamination primaire. Des émissions secondaires ont également lieu à partir des fruits contaminés au cours de la saison. Les conditions d’émissions de spores sont encore méconnues. Les essais mis en place depuis 2013 visent à améliorer les connaissances sur ce point afin de cerner au mieux les périodes de possible contamination. Ces données pourraient permettre de positionner au mieux les traitements phytopharmaceutiques, et, à terme, de développer un modèle comme c’est le cas pour l’anthracnose.

Facteurs de développement et de conservation du champignon

Afin de déterminer les facteurs favorisant la croissance du champignon (température et humidité), les stades préférentiels d’infection ou encore la quantité de spores présentes sur les organes de conservation, différentes études sont menées en laboratoire et en verger.

Suivi des symptômes sur noix et causalité

Les symptômes de Colletotrichum sont encore parfois difficilement identifiables sur fruits, notamment en début de saison. Ils ressemblent en effet à ceux d’autres pathogènes (bactériose du noyer notamment). Le suivi a pour but de mieux connaître les dégâts engendrés et de pouvoir détecter au plus tôt dans la saison sa présence dans les vergers.
Colletotrichum sur feuilles
Colletotrichum sur feuilles ©Senura

Méthodes de lutte

L’objectif est d’apporter des solutions de lutte efficaces et durables pour la profession, que ce soit en lutte chimique ou alternative. Des tests d’efficacité de solutions chimiques et/ou alternatives sont réalisés in vitro, sur fruits détachés et au terrain. Des mesures prophylactiques ont également été évaluées en parcelles.

Évaluation de fongicides au laboratoire

Il n’existe pas à ce jour de molécule homologuée efficace contre Colletotrichum sur noyer. Il s’agit ici d’évaluer l’efficacité in vitro (sur milieu de culture en boîtes de Pétri) et sur fruits détachés de molécules chimiques, naturelles ou de produits de biocontrôle sur Colletotrichum.

Évaluation de fongicides, de positionnements et de stratégies de lutte au terrain

L’évaluation de fongicides a pour but de déterminer l’efficacité de différents produits. Certaines de ces substances ont d’abord été testées au laboratoire. Il s’agit dans un premier temps de se confronter au terrain (micro parcelles), puis de les comparer en vue de leur homologation (grandes parcelles). Certains essais sont des Essais Officiellement Reconnus. D’autres essais ont pour objectif de valider le positionnement d’un produit homologué, ou de comparer différentes stratégies de traitements dans la lutte contre les anthracnoses du noyer, notamment Colletotrichum. .

Prophylaxie

Les essais de prophylaxie hivernale ont pour but d’évaluer l’impact de la réduction de l’inoculum (fruits contaminés qui restent au verger) sur les contaminations du printemps de l’année suivante. Pour la prophylaxie estivale, le but est de voir si certaines mesures prophylactiques utilisées comme moyen de lutte physique ont un effet bloquant sur l’évolution de la maladie.
Colletotrichum sur noix
Colletotrichum sur noix ©Senura

Programmes d'expérimentation en cours