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Programmes d'expérimentation

PEPIT Bactériose

Expérimenter et caractériser des moyens de lutte et de prévention efficaces contre l’apparition et le développement de deux bactéries présentes en vergers d’abricotiers et de noyers.

Date de début : 01/01/2019

Durée : 36 mois

Objectifs du projet

  • Évaluer la sensibilité variétale

  • Évaluer l’application de produits de micro-organismes antagonistes ou de produits stimulateurs de défense des plantes

  • Évaluer l’influence de l’alimentation minérale et hydrique

Résumé

Les bactérioses, maladies causées par des bactéries, entrainent chaque année d’importantes pertes économiques au sein de multiples filières de production végétale. Les solutions permettant de contenir ces maladies sont peu nombreuses et souvent peu efficaces.En Auvergne-Rhône-Alpes, deux vergers représentatifs de la région sont particulièrement touchés: l’abricotier, affecté par la bactériose ou dépérissement bactérien (causée par Pseudomonas syringae) et le noyer, affecté par la bactériose du noyer (causée par Xanthomonas arboricola pv. juglandis).

Résultats

Le projet permet d’alimenter le conseil à la plantation pour la région AURA. Ceci par la diffusion des résultats auprès des producteurs et conseillers par différents canaux (visites sur le terrain, commissions techniques, présentations variétales, articles). Une réunion annuelle de synthèse est organisée avec les professionnels de l’ASARA (Association Stratégique Abricot Rhône Alpes), afin d’établir un calendrier de variétés préconisées pour notre bassin, en tenant compte des sensibilités des variétés aux différents bio-agresseurs, dont le chancre bactérien. Ceci est un exemple très concret et positif des retombées de ce projet.

La région Auvergne-Rhône-Alpes est la seule région de production à travailler sur ce thème, ce qui empêche tout recoupement d’informations. Toutefois la collaboration avec l’INRAe (via Jean-Marc Audergon) est de plus en plus étroite. L’INRAe travaille sur la recherche de marqueurs moléculaires de tolérance au chancre bactérien. Nous allons intensifier ces échanges avec le projet Pepit SACHA (2022-2024) dans le but d’accélérer ce travail, qui pourrait permettre à terme de se passer d’essais aux champs et d’avoir une réponse beaucoup plus rapide sur la sensibilité des variétés au chancre bactérien.

Au niveau des difficultés rencontrées, les précédents projets nous avaient montré la nécessité d’augmenter le nombre de répétitions (la maladie ayant un caractère aléatoire). La précarité des conditions d’essais, liée à la bonne volonté des producteurs mettant à disposition une de leurs parcelles, a également été mise en évidence durant ce projet (rétractation du nuciculteur mettant à disposition sa parcelle pour l’un des essais sur noyer). De plus, la mise en place d’essais directement chez les producteurs montre également ses limites en raison de la difficulté à maitriser les interventions sur les différentes modalités. Par ailleurs, la durée de financement des projets est trop faible pour mettre en évidence des résultats tangibles et robustes. En effet, sur arbres fruitiers, le temps de mise à fruit étant supérieur à 5 ans, et le temps d’obtention de nouvelles variétés étant de l’ordre de 15 à 20 ans, il est extrêmement difficile d’établir des données fiables en 3 ans d’études sur un sujet. Les communications et valorisations auprès des producteurs ne peuvent être complètes sur une telle durée de projet.

En outre, le regroupement d’espèces au sein d’un même projet peut devenir contre-productif et inapproprié pour ce type de thématiques spécifiques (bio-agresseur/espèce), et ne permet pas de travailler sur toutes les solutions appropriées.

Perspectives

Sur abricotier, le volet chancre bactérien sera poursuivi dans le cadre du projet Pepit SACHA (2022-2024), avec la Sefra et l’INRAe.

Sur noyer, il sera intéressant de continuer à poursuivre l’évaluation de la sensibilité variétale des hybrides vis-à-vis de la bactériose, notamment à partir de l’entrée en production de la parcelle, d’ici 3-4 ans. A ce jour, toutefois, aucun financement n’a pu être obtenu pour continuer ce suivi.

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