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Programmes d'expérimentation

Greencoq

Gestion RaisonnÉe de l’ENherbement en verger de fruitiers à COQue

Date de début : 01/01/2019

Durée : 36 mois

Objectifs du projet

  • Identifier les périodes de transition entre les stades fortement sensibles à la concurrence de la strate herbacée et les stades tolérants,

  • Définir pour chaque stade un itinéraire technique alternatif optimal pour la croissance de l’arbre en tenant compte du fonctionnement du sol, de la biodiversité et de l’environnement mais aussi de la pénibilité et de l’énergie nécessaire à sa réalisation

  • Étudier la meilleure valorisation possible de l’inter-rang (culture associée, engrais vert, couverts végétaux favorisant la biodiversité fonctionnelle, …).

Résumé

Les préoccupations environnementales et sociétales actuelles incitant à la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires ont amené la France à envisager d’interdire l’utilisation du glyphosate sur le territoire dans les années à venir. Ce contexte conduit les partenaires du projet GREENCOQ à proposer de réduire de façon drastique le recours aux herbicides de synthèse dans les vergers, en particulier de noyers et de châtaigniers, deux espèces qui présentent des similarités de techniques de production notamment en raison de la structuration des vergers, de la taille des arbres, de leurs cycles biologiques et des techniques de récolte (au sol). Les travaux porteront sur tous les stades de la vie du verger, avec un approfondissement sur jeune verger, stade le plus sensible à la concurrence des adventices.

SIVAL 2022

Résultats

Les pratiques de gestion de l’herbe et d’irrigation influent assez peu sur la répartition des racines d’un arbre adulte. En jeune verger, en revanche, les racines des arbres sont fortement en concurrence avec les racines de l’enherbement.

  • Quelles que soient les pratiques de gestion de l’herbe, le nombre de racines reste le même mais leur répartition est modifiée : en présence d’enherbement les racines de l’arbre sont moins nombreuses en surface
  • Quelles que soient les pratiques, le pic de densité de racines se situe autour de 30 cm de profondeur et 80 % des racines sont présentes au-dessus d’un mètre de profondeur de sol.

Estimation de l’âge à partir duquel un verger de noyers ou de châtaigniers peut supporter la présence d’herbe sur le rang :

  • L’enherbement du rang avant 4 ans provoque de sévères carences en azote et pénalise considérablement la croissance des arbres
  • L’enherbement du rang entre 4 et 6 ans freine la croissance des arbres d’environ 10 %, mais aucune carence foliaire n’a été remarqué.
  • L’enherbement du rang à 6 ou 7 ans n’engendre pas de retard de croissance, en revanche les premières récoltes sont amoindries, non pas en termes de quantité de fruits mais par l’obtention de calibre plus petit ( -15% environ).
  • Aucun n’impacte n’a été visible lors d’un enherbement à 10 ans.

Itinéraires techniques alternatifs permettant d’obtenir des vergers performants :

Jeunes vergers : Le travail du sol total dès la plantation du verger, en 2017, a favorisé le développement des jeunes noyers comparés à la modalité enherbée avec paillage au pied des arbres (verger suivi de 2017 à 2021, les arbres avaient donc 5 ans en fin d’étude). Mais il faut noter que la nature du sol de la parcelle de l’essai était peu favorable au développement du noyer et que les plants n’étaient pas de bonne qualité (beaucoup de mortalité à la plantation et faible reprise). Ainsi, ces résultats semblent à nuancer et la pratique de travail du sol à privilégier sur les premières années du verger seulement en cas de conditions de sol difficiles ou de plants peu vigoureux. Sur une jeune châtaigneraie de 2014, l’entretien du rang par désherbage mécanique ou bien par mulch a donné les mêmes résultats sur l’entrée en production des arbres ainsi que sur leur croissance (deux années d’essai 2020 et 2021, les arbres avaient 6 et 7 ans) Vergers adultes : Les résultats engrangés sur les 3 années du projet permettent difficilement de conclure. L’essai doit être poursuivi encore plusieurs années pour parvenir à une conclusion.

Valorisation de l’inter-rang par des cultures d’intérêts agronomiques ou financiers :

Implanter un couvert végétal dès le début de la vie du verger permet de prévenir la compaction du sol lié au passage réguliers des engins agricoles lourds (broyage et récolte) et de réduire les apports d’engrais de synthèse grâces aux restitutions du couvert dense en légumineuses.

Sur vergers adultes, Les résultats obtenus sur le rendement en 2018 et en 2021 montrent que le couvert végétal de féverole a lui seul (sans aucune fertilisation minérale) permet d’obtenir un tonnage de noix aussi important qu’un programme de fertilisation minérale complet. Toutefois, en 2021, le calibre des noix a été impacté par l’absence de fertilisation. Il semble raisonnable de conseiller aux producteurs de réduire leurs apports d’azote d’1/3 seulement pour ne pas risquer une perte de rendement.

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